Vaethanan

(Deutéronome 3:23 – 7:11)

  • Croire en Dieu ne repose pas sur la foi.


La connaissance de D-ieu, nos affirmations concernant Son existence, Son action, Sa volonté ne reposent pas sur une foi, produit instable de la sensibilité humaine, mais sur une certitude. Une certitude qui résulte d’une expérience collective de plus de plusieurs millions de témoins.
La seule raison de toutes les manifestations auxquelles Israël a assisté depuis l’Égypte, c’est précisément d’ôter de l’esprit inquiet de l’homme les hypothèses et les analogies douteuses en vue d’établir sa foi sur les fondements solides de l’expérience et de la réalité. 

ÉCOUTE, ISRAËL

“Shema Israel Hachem Elokenou Hachem Hekhad” (Écoute Israël l’Éternel est notre D-ieu, l’Éternel est Un.)

Cette profession de foi qui accompagne le juif tout au long de sa vie est introduite par le mot “Shema” qui signifie “Écoute” et non pas “crois” ou “vois”.
A la sortie d’Égypte et lors de la révélation au Mont Sinaï, plusieurs phénomènes se sont produits qu’Israël a vus de ses propres yeux et qui l’ont convaincu.
Par conséquent, il n’est nul besoin de renouveler a chaque génération le miracle de la vision de phénomènes: la tradition des ancêtres suffit a donner a la conscience l’assurance de la vérité: “Shema” devient alors le mot d’ordre.
Ce n’est pas la croyance qui est demandée, ni davantage l’expérience personnelle, mais de savoir en se fondant sur la tradition.

Comment peut-t-on considérer comme un commandement la première des dix paroles? “Je suis l’Éternel ton D-ieu …”

En fait cette injonction ne nous commande pas de croire que D-ieu existe, mais bien de croire que D-ieu n’est pas simplement possible, mais nécessaire en soi.
Le caractère obligatoire de son existence ne relève pas de la foi.
Tous nous sommes convaincus de la présence en nous d’une âme, c’est-a-dire de l’existence d’un souffle qui anime notre corps. Nous savons que le corps ne vit pas de lui même.
Bien que l’on n’ait jamais “vu” ce souffle de vie et que nous n’ayons aucune notion de sa structure ni de sa définition, nous sommes tous profondément persuadés de son existence, et ceci grâce a une démarche intellectuelle.

Il en est de même avec l’univers qui dans son ensemble est un minéral.
En voyant l’univers vivre et exister, on peut se demander: d’où provient ce souffle de vie qui l’anime?
C’est bien D-ieu qui prodigue par son émanation, la vie a tous les êtres.
Comme l’âme remplit le corps, D-ieu remplit le monde.

L’ÉTERNEL EST NOTRE D-IEU

Les scientifiques sont arrivés a la conclusion que l’univers résulte du “Big-bang”: c’est a dire que la matière est née d’une explosion qui a marque le début de l’univers, une explosion cosmique d’une force incommensurable. Cette force c’est D-ieu.

Chacun admet sans réserve que la manifestation d’un phénomène quelconque suppose l’existence d’une cause a ce phénomène. Autrement dit, que la perception d’un phénomène prouve l’existence d’une énergie.
Comme l’énergie électrique qui n’est pourtant pas perceptible en elle même seuls ses effets nous apparaissent les effets produits sont pour tous une preuve irréfutable de l’existence du courant électrique.

Si, par exemple, on entre dans une usine entièrement automatisée, ou l’on ne voit aucun homme, on n’imaginera pas, et cela sans aucune resserve, que cette usine puisse fonctionner sans un mécanicien qui en ait pensé l’organisation des machines et des pièces qui la composent.

Nous savons grâce au progrès scientifique de ces dernières décennies, que chaque corps est composée de dizaines de milliards d’atomes qui contiennent chacun un certain nombre de particules.
Pour le sens commun, le désordre, le chaos le plus total aurait du régner entre eux!
Or nous constatons qu’il existe un ordre extraordinaire, une concordance étonnante entre les parties les plus petites et les plus grandes de ce monde, une correspondance entre les parties du microcosme et celles du macrocosme: il est donc clair, sans l’ombre d’un doute qu’un “mécanicien” préside cet ordre.

Nous pouvons logiquement arriver a la conclusion qu’il existe une force supérieure qui contrôle tout l’univers et son contenu jusque dans ses moindres détails. Cette force supérieure, c’est D-ieu. 

L’ÉTERNEL EST UN

L’Éternel est Un, cette sentence exclut toutes formes de polythéisme, de dualisme, ou de trinité. Elle implique par contre l’Unité de l’univers, la fraternité de tous les hommes, l’Unité de l”Histoire et le règne de D-ieu sur toute la terre.

D-ieu est absolument parfait et rien ne lui manque, il n’est dépendant de rien et rien ne l’affecte.
Son existence ni ne commence ni ne finit, Il a toujours été, et il sera toujours.
Il est a l’origine de tout être mais lui ne résulte d’aucune cause.

Maintenant il nous faut avoir recours a des métaphores inadaptées a la nature authentique de D-ieu, afin de comprendre les rapports que nous entretenons avec Lui.
Mais il ne peut être en aucune manière appréhendé par notre imagination et notre intellect.
Par exemple la Thora nous parle de la main droite de D-ieu; il est évident que D-ieu n’as pas de mains. C’est pour nous parler de son action (la main) de grâce (droite) dans le monde.
Dieu n’est pas composé et n’y a en lui aucune pluralité. Il n’y a pas en lui de multiplicité ni rien qui soit joint a son essence.
Les nombreux attributs de sens divers employés dans les livres sacrés pour designer D-ieu indiquent la multiplicité de ses actions, et non pas une multiplicité de son essence.

Les vrais attributs de D-ieu sont ceux ou l’attribution se fait au moyen de négations, ce qui ne fait appel a aucune expression impropre, et ne fait attribuer a D-ieu nulle imperfection. Alors que l’attribution énoncée affirmativement renferme l’idée d’association et d’imperfection.

En effet, les attributs affirmatifs, alors même qu’ils ne particularisent pas le sujet, indiquent toujours une partie de la chose que l’on désire connaître, tandis que les attributs négatifs ne prétendent aucunement nous faire savoir ce qu’est réellement l’essence que nous désirons connaître.

A mesure que l’on accroît le nombre des attributs d’un sujet, celui-ci est mieux déterminé et on saisit de mieux en mieux sa véritable nature.
De même, a mesure que tu augmentes les négations a l’égard de D-ieu, ta perception de son entité s’affine.

Base sur: La voix de la Thora du Rabbin Elie Munk
L’Être du divin du Tsemah Tsedek
Essais sur les fondements du judaïsme de Rabbi Moshe Haim Luzzato.
Le guide des égarés de Rabbi Moshe Maimonide (Rambam)
Lettre a des étudiants du Rabbi de Loubavitch Menachem Schneerson

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Vav Linking letter, the six directions, inversion.