Behar

Behar

(Lévitique 25:1 – 26:2)

 La « Chmita » et le « Yovel » ou L’esclavage et la liberté


Notre Parasha traite de la « Chmita » (année Chabatique accordée a la terre ); et du « Yovel » (Jubilé)

LA « CHMITA »

La « Chmita » consiste a laisser la terre en friche , tout comme l’esclave Hébreu travaille six ans et sort libre la septième année (Ex.21:2) La terre d’Israël après avoir été cultivée pendant six années, la septième est une année de repos, elle ne doit ni être exploitée ni être ensemencée, Elle revient a son réel propriétaire – D-ieu, qui la laisse aux déshérites et aux animaux des champs.

La « Chmita » ainsi que des tas d’autres lois qui nous ont été données au Mont Sinaï ont pour but d’établir l’unité et l’égalité entre les individus.
En réalité pendant cette année le propriétaire réalise que ce qui lui appartient n’est en fait qu’un prêt que D-ieu lui a fait.
L’homme ne fait que passer sur terre, mais la terre elle nous ensevelira.

Ainsi la « Chmita’ vient nous enseigner, a nous qui vivons dans une société de consommation, ou des individus amassent et édifient comme s’ils étaient la pour l’éternité, ne pensant qu’a augmenter leurs biens matériels, la notion du provisoire et du passager.

LE « YOVEL »

 

Quant au « Yovel »: tous les cinquante ans (donc après sept fois sept années) il consistait a rendre les biens immobiliers et fonciers a leurs propriétaires initiaux, et a libérer les esclaves afin de leur redonner la dignité d’homme libre, ayant D-ieu pour seul maître.

La liberté pour tous précise la Thora , les maîtres aussi bien que les esclaves, tous profiteront de la liberté qui sera proclamée en cette année de « Yovel ».
Le « Yovel » était annoncé par le son du « Chofar » (trompette taillée dans une corne) ce son réveille l’homme de sa torpeur, de son indifférence.
L’avertissement du « Chofar » s’adresse autant a l’esclave qu’au maître. Si l’esclave avait désiré rester chez son maître, après six année de service; on lui perçait l’oreille; mais au « Yovel » il devait quitter son (bon) maître, pour faire la difficile expérience de la liberté. En somme, le « Chofar » invite tous, maîtres comme esclaves, a s’en remettre au seul maître qui est D-ieu.

 

L’ESCLAVAGE

 

Se séparer de possessions somme toute pas si indispensables, libère aussi le propriétaire, car l’habitude de la possession d’un objet, crée inéluctablement une relation de dépendance vis-à-vis de ce même objet dont, après un certain temps d’utilisation, le propriétaire ne peut plus se passer.
Le maître se transforme en esclave de celui par lequel il voulait être servi.
Cet exemple est frappant: lorsque l’on voit ces gens qui astiquent chaque semaine leur voiture, et travaillent comme des esclaves pour rembourser les traites pour la payer. C’est alors que nous pouvons nous demander: qui est au service de qui ?

Tous ces objets tout comme la terre, c’est D-ieu qui nous les a donné pour nous faciliter la vie et non pas pour que nous en devenions des esclaves, attelé continuellement a notre tache, désirent sans cesse augmenter notre production et notre richesse.
Il y a des notions plus nobles et plus élevées qu’il nous faut développer et fructifier sur cette terre, des notions morales et spirituelles, après six années de labeur, D-ieu nous demande de nous consacrer une année entière a ces valeurs. Pour apprendre ainsi, a nous limiter et a nous restreindre dans notre vaine et futile course a la consommation.

L’homme en observant les lois du « Yovel » et de la « Chmita » se sera imprégné de l’idée que les biens terrestres sont passagers et éphémères, que la terre ne lui appartient pas en toute propriété, ainsi il sera plus a même de faire profiter l’infortune des richesses qu’il possède.

LA LIBERTÉ

La véritable liberté est détenue par celui qui est au service de D-ieu et asservi que par ses commandements. Le service Divin ne lui permet plus d’accepter une autre charge qui l’asservirait a un être humain comme l’illustrent ces histoires Talmudiques:
La « Alakha »: (loi) nous enseigne: Un esclave qui met les « Téphillin » (Phylactères) en présence de son maître, est mis en liberté.
Et encore Rabi Eliezer étant venu dans une Synagogue ou il n’y avait pas dix hommes (nombre minimum requis pour la prière publique) affranchit son esclave pour compléter le nombre requis, s’il ne l’avait pas libéré il n’aurait pas pu le compter.

Le summum de la liberté c’est de servir D-ieu en possession de notre terre.
La Thora nous dit « En cette année de « Yovel » vous retournerez chacun dans votre possession », ceux qui ont perdu leur terre pour quelque raison que ce soit en reprennent possession, le mot qui exprime ce retour en notre possession en Hébreu s’écrit « Tav-Chin-Bet-Vav » sa valeur numérique est 708. C’est ainsi que l’on écrit l’année 5.708 qui en date civile est: 1948, ou s’est en effet réalise la prédiction contenue dans ce verset: Avec l’aide de D-ieu, le peuple d’Israël est revenu sur sa terre après un long et terrible exil.

Basé sur: Une règle de vie du Rav Jean Schwarz
et le Sepher Ha-khinourh traduit par Robert Samuel

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Bet Duality in world creation, first letter of the Thora (Bereshit), construction