Khoukat

(Nombres 19:1 – 22:2) 
  • La mort

 

LA MORSURE DU SERPENT

Notre Parasha commence par traiter du sujet de la Vache Rousse, qui permet de purifier quelqu’un qui s’est trouve en contact avec un mort.
Elle continue par nous conter la mort de Myriam puis celle d’Aaron.
Ensuite elle nous parle du grand nombre de morts dans le peuple du a la morsure des serpents brûlants.
Il se dégage qu’il y a deux types de mort, l’une est la mort naturelle qui est appelée « la morsure du serpent »; et l’autre, la mort des « Tsadikim » (justes, saints) qui eux ne goutent pas au « venin du serpent »; car la mort n’a aucun effet sur ceux qui sont totalement saints.
Les « Tsadikim » meurent, eux, par le baiser de la « Chekhina » (présence Divine).
La conception juive de la mort relève intégralement d’un domaine spirituel qui touche a la métaphysique et qui est difficilement accessible au raisonnement humain. 

 

L’ÂME EST IMMORTELLE

Le mystère de la mort appartient a l’énigme de l’âme et de la vie elle même . Aussi comprendre la mort, c’est également comprendre la vie. Durant la vie telle que nous la connaissons, le corps tient sa vitalité de l’âme. 

A la mort se produit une dissociation du corps et de l’âme, mais l’âme n’en continue pas moins a vivre comme elle le fit toujours, affranchie cette fois des contingences physiques du corps.

La physique moderne nous enseigne qu’aucune substance ne disparaît jamais, qu’elle ne fait que changer de forme, que la matière n’est qu’une forme d’énergie.
S’il en va ainsi d’une substance matérielle, la chose vaut a fortiori pour une substance spirituelle.
La force spirituelle qui anime l’être humain, l’âme, ne disparait jamais. A la mort, elle abandonne une forme pour en revêtir une autre.
La mort est en réalité le prolongement de la vie telle que nous la connaissons, mais sous un forme plus sublime, comme l’affirment nos sages: « Ce monde n’est que le vestibule du monde futur; prépare toi dans le vestibule, pour que tu puisses entrer dans l’intérieur du palais. » (Pirkey Avot 4-16)

Chez la personne dont la vie ne consiste qu’a amasser les gains, la mort représente inévitablement la « fin »: c’est la cessation définitive de toutes les réalisations éphémères.
Chez celle, en revanche, pour qui la vie consiste a amasser les gains spirituels, la vie ne cesse jamais. L’âme est alors constamment alimentée par l’inépuisable énergie issue des bonnes actions accomplies par l’homme sur cette terre.

A ceux qui persistent a ne considérer que la couche extérieure de la vie , la dimension physique circonscrite au corps humain, la mort apparaît effectivement comme la fin de la vie. Mais il faut pourtant apprendre a porter notre regard au-delà de l’apparence et appréhender l’âme humaine et notre lien avec D-ieu et l’éternité.

 

L’ARBRE DE VIE

La Thora est appelée Arbre de Vie. Durant le temps ou l’on s’en occupe et qu’on la médite, on est relié et rattaché a celui qui vit éternellement, car D-ieu et la Thora ne font qu’un. 

La Thora libère de l’ange de la mort, qui ne peut dominer celui qui étudie la Thora. Si Adam s’était rattaché a l’arbre de la vie, a la Thora, il n’aurait pas amené la mort, ni sur lui-même, ni sur le monde.
Aussi lorsque D-ieu donna la Thora a Israël, on précise « Gravée sur les pierres » (Ex.32:16) Nos maîtres expliquent: ne lis pas « HaRuT » (gravée) mais « HeRuT » (libéré) {libéré de l’ange de la mort}.
Si Israël n’avait pas commis la faute du veau d’or et n’avait point abandonné l’Arbre de la Vie, il n’aurait pas causé le retour de l’Ange de la Mort.

Quand les Israélites étaient au Mont Sinaï, ils se trouvaient dans une telle ambiance de sainteté que la mort ne les atteignait que dans « un baiser divin » mais le pêché du veau d’or eut pour conséquence que la mort naturelle atteignit les hommes: la procédure de la Vache Rousse était donc de nouveau nécessaire pour la purification de l’impureté par le contact d’un mort; on voit donc un rapport direct entre le pêché du veau d’or et la procédure de la Vache Rousse.

 

AVANT LA MORT

Moise reçut la mission de dire a Aaron qu’il allait mourir; en général le jour de la mort fait partie des choses ignorées, mais il en est autrement en ce qui concerne les justes qui ont, eux, le droit de connaître le jour ou ils doivent mourir.
Quand les jours de l’homme s’approchent de leur fin, pendant trente jours annonce en est faite en ce monde, et s’il s’agit d’un juste, l’annonce est faite pendant trente jours dans le jardin d’Éden.
Pendant ces trente jours, son âme le quitte chaque nuit, s’élève et contemple la demeure qui sera la sienne dans le monde à-venir.
Cet homme ne maîtrise plus son âme comme avant; des que débutent ces trente jours, la forme de l’homme s’obscurcit et son image projetée sur le sol disparaît. 

 

AU MOMENT DE LA MORT

Quand un homme agonise et que le jugement plane sur lui pour le faire sortir de ce monde, un esprit d’en haut s’attache a lui, il voit ce qu’il n’avait jamais mérité de voir durant son existence, et il sort aussitôt du monde. 

Au moment ou sort l’âme de l’homme , ses parents et ses amis déjà dans le monde à-venir accompagnent son âme et lui montrent le lieu de la délectation et le lieu du châtiment.
S’il a été juste, il voit sa demeure, monte, s’assoit et se délecte du délice céleste du monde à-venir.

 

APRÈS LA MORT

Pendant les sept jours du deuil, l’âme va et vient, elle va de sa maison a sa sépulture et de sa sépulture a sa maison, elle mène le deuil sur le corps.
Après sept jours, le corps devient ce qu’il devient et son âme s’introduit dans la grotte de Makpela, jusqu’à ce qu’elle gagne le jardin d’éden, elle y rencontre des chérubins et la lame du glaive qui se trouvent dans le jardin d’Éden d’en bas. Si elle mérite d’entrer, elle rentre. 

 

LE VÊTEMENT DE L’ÂME DANS LE MONDE FUTUR

Lorsque le D-ieu veut faire revenir a lui son esprit, tous les jours vécus par l’homme en ce monde comparaissent devant Lui et se présentent en ordre. Quand ils s’approchent de Lui l’homme meurt et D-ieu fait revenir a Lui son esprit, ce souffle qu’Il avait expiré et qu’Il avait insufflé en lui, Il le fait retourner a Lui.
Heureux le partage de l’homme dont les jours se sont rapprochés du Roi sans éprouver de honte, et dont aucun des jours n’a été rejeté au-dehors, pour avoir été le siège d’une faute. 

Chacun de ses jours se présentent devant le Roi Saint. Si l’homme a eu du mérite, il quitte le monde, s’élève et entre parmi ces jours qui sont les habits de gloire dont son âme se revêt; ces jours son ceux pendant lesquels il a eu du mérite et lors desquels il n’a pas pêché.

Basé sur: La voix de la Thora de Elie Munk
Nephesh Ha Khayim de Haym de Volojine
Une vie pleine de sens par Simon Jacobson
Le Sepher HaZohar HaKadoch

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