Haye Sarah

(Genese 23:1 – 25:18)
  • Le secret du couple

Notre parasha Hayé Sarah s’étend longuement sur le voyage entrepris par Eliezer, le serviteur d’Abraham, en vue de trouver une femme a Isaak.
Nous pourrions nous étonner de cette façon de procéder: qu’un homme et une femme s’engagent ainsi dans le mariage sans éprouver le besoin de connaître ou même de voir leur futur conjoint.
La Thora semble vouloir nous faire passer le message que d’autres paramètres plus surs que l’attraction physique sont garants du succès d’un mariage.

UNE SEULE ÂME SCINDÉE EN DEUX

Le mariage idéal est considéré comme les retrouvailles face a face des deux moitiés d’un androgyne primitif.

La Thora nous dit que D-ieu a créé l’homme a son image. L’homme a l’image de D-ieu est structurellement masculin et féminin, il est couple. Le couple humain constitue cette unité a l’image du D-ieu Un.

Loin d’être le fruit du hasard, de rencontres occasionnelles ou de passions aléatoires, les couples réussis résultent des retrouvailles entre les deux moitiés d’une âme unique, celle-ci ayant été scindée lors de sa venue en ce monde.
Reconstituant la « forme androgyne » primordiale, un tel couple ne peut être que bien assorti, fécond et heureux.

Quand Adam a été créé, Ève sa compagne le fut simultanément. Lorsque l’âme d’un homme est produite au sein d’un acte divin, l’âme de sa conjointe l’est aussi.
Quand un mâle est créé, nécessairement sa partenaire féminine est créée en même temps que lui, parce que l’on ne fabrique jamais En haut une demi-forme, mais toujours une forme entière.
Ce type de couple est le couple parfait, il est comme la réunion de deux jumeaux nés d’une matrice unique.

TROIS TYPES DE MARIAGES

Mais retrouver et épouser sa partenaire primordiale dépend des actions de l’homme. C’est seulement si celui-ci fait son « Tikoun » approprié, c’est a dire s’il réalise sa propre mission, celle qui lui est impartie dans ce monde, et s’il accomplit les commandements, qu’il aura mérité de trouver sa véritable partenaire, cette autre moitié de lui-même qui lui fait défaut.

Il y a trois types de mariage: Celui du juste, de l’homme moyen et du méchant.
Le premier est d’emblée parfait, c’est celui des retrouvailles immédiates des deux moitiés de la forme primitive de l’âme.
Dans le cas de l’homme moyen, avant de se retrouver ensemble et de s’unir, les deux moitiés se « marient » a d’autres personnes, qui ne leur sont pas appropriées, ce qui donne des couples mal assortis et dis-harmonieux.
Ce n’est qu’après la « disparition » de leur premier conjoint que ces âmes finissent par se rejoindre.
Le troisième type de mariage concernant les méchants impénitents, ceux-ci n’obtiennent jamais de retrouver leur partenaire féminine préexistante.

L’homme qui commet des transgressions provoque une séparation entre les « Sephirot » « Yessod » et « Malkhout », en conséquence de quoi il est lui-même séparé de sa partenaire féminine prédestinée – qui épouse un autre homme avec lequel elle forme un couple mal assorti et voué au malheur.

LE MARIAGE COMME REFLET DE L’HARMONIE CÉLESTE

L’occasion de rencontrer sa conjointe authentique est offerte a celui qui suscite par ses actes un état d’harmonie dans le monde « Séphirotique ».

Le couple humain idéal est seul a posséder une âme complète: par l’union des deux corps, les deux moitiés de l’âme se retrouvent et dépassent l’état de division que la venue en ce monde avait entraîné.
Par le lien physique du mariage, par la relation corporelle dans sa plénitude, l’homme a la possibilité de rétablir l’unité de la forme de son âme a l’image et a la ressemblance de l’unité de D-ieu.

Ce n’est pas ‘une’ femme que l’homme épouse, mais ‘sa femme’, celle qui est déjà sa moitié depuis le commencement des temps, quand les âmes ont été créées, ainsi le roi David épousa Bat-sheva qui lui était destinée « des les six jours de la création », comme le dit le Talmud.
Bien sur, la réalité concrète est rarement parfaite des le début et, comme il en alla de David, il faut parfois des détours et diverses péripéties plus ou moins malheureuses pour que les deux partenaires prédestinés parviennent a se retrouver et a se réunir.

Selon l’enseignement du « Arizal » (d’Isaak Louria), même si l’homme épouse une femme qui n’est pas l’autre moitié de son âme, l’acte religieux du mariage opère l’union de leur âme et permet de surmonter, au moins en partie, leur disparité originelle.

LE TROISIÈME PARTENAIRE DANS LE MARIAGE

L’homme et la femme sont attirés l’un vers l’autre parce que, individuellement, ils se sentent déficients. Ils recherchent cette autre moitié d’eux-mêmes qui les fera s’unir en D-ieu.

L’homme et la femme doivent aussi inviter D-ieu a être de leur union en consacrant leurs vies a des valeurs éternelles, en établissant un lien avec une présence qui transcende la leur, en reconnaissant que D-ieu les a créés comme deux moitiés d’une même âme.

Lorsque l’un des conjoints ne va pas bien, l’autre doit garder a l’esprit qu’ils sont tous deux les deux moitiés d’une même âme. Se désintéresser de son conjoint équivaudrait a se désintéresser de soi-même, ou de D-ieu.

Par dessus tout, le mariage heureux exige que les époux aient constamment a l’esprit leur devoir envers leur troisième partenaire: D-ieu. Le mariage n’est pas une affaire strictement privée: il affecte en réalité une destinée cosmique. Les époux doivent inviter D-ieu au sein de leur mariage, non comme un hôte occasionnel mais comme partenaire indéfectible.

ÊTRE PRÊT POUR LE MARIAGE

La préparation au mariage exige de consacrer du temps a l’étude de sa signification profonde, ainsi qu’une quête spirituelle et divine.
C’est en se disposant d’avance au mariage, moralement et spirituellement, que l’on pose les fondations du foyer et de la famille les plus solides.

Un mariage heureux débute longtemps avant la cérémonie proprement dite, avec la reconnaissance par l’homme et la femme de la présence de D-ieu dans leur vie.
Cela suppose qu’ils se soient préparés des années a l’avance.
Ne perdons pas de vue que cette préparation morale est de loin la plus importante.
Un mariage heureux requiert que nous nous reconnaissions pour ce que nous sommes: une âme habitant un corps.
Lorsque nous sommes en paix avec nous-mêmes, lorsque notre corps et notre âme conjuguent leurs efforts pour accomplir notre mission divine, nous avons alors acquis la maturité nous permettant de trouver l’âme sœur.

Si nous ne savons pas bien qui nous sommes, comment pourrions-nous savoir a quelle sorte de personne nous devons nous unir pour la vie entière?

LES CRITÈRES DANS LE CHOIX DE SON PARTENAIRE

L’âme, se sentant imparfaite, nous incite a nous mettre a la recherche de son autre moitié.
Le trouble et la distraction suscités par notre attraction physique et sentimentale pour le sexe opposé ne doivent pourtant pas faire de cette attraction le seul critère de notre quête.

Il ne faut pas s’attacher a des aspects extérieurs et superficiels susceptibles de contrarier la recherche de cette profonde connivence qui fait une relation durable.
En revanche, il est d’une grande importance de savoir comment l’autre s’apparente a D-ieu, de connaître l’idée qu’il se fait de la vocation humaine, et d’autres aspects objectifs qui concernent le mariage et la vie.

Souvent la bénédiction divine attend, pour intervenir et faire aboutir notre quête, de nous voir sincèrement engagés dans un progrès spirituel plutôt qu’investis corps et âme dans la réussite sociale.

Basé sur: Le secret du mariage de David et Bethsabée de Charles Mopsik sur la base d’un texte de Joseph Gikatila
Une vie pleine de sens de Simon Jacobson base sur l’enseignement du Rabbi de Loubavitch Menahem Schneerson

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Haye Sarah

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