Choftim

 

(Exode 16:18 – 21:9)

 

  • La société idéale d’après la Thora

 


L’homme est naturellement un être sociable; sa nature même l’oblige a vivre en société.

A cause de la multiplicité des caractères des hommes qui composent la société, il est impossible que celle-ci soit parfaite sans un guide capable de régir les actions des individus.
C’est pourquoi notre Parasha explique comment la société doit être agencée.

Sans la crainte du gouvernement, les forts engloutiraient les faibles.

 

LES FONDEMENTS DE LA SOCIÉTÉ

 

La stricte loyauté envers l’État fait l’objet de prescriptions formelles:
Un juif vivant dans un pays soumis a des lois différentes de celles de son peuple doit respecter celles-ci.
Il faut même adapter la loi juive a celle de l’État, si cela peut se faire sans violer l’un des principes fondamentaux de la Thora.

Le fondement véritable de la civilisation s’appuie sur les principes connus sous le nom des sept lois Noahides, a savoir: 1) La croyance en D-ieu. 2) Le respect et la louange de D-ieu. 3) Le respect de la vie humaine. 4) Le respect de la famille. 5) Le respect des droits et de la propriété d’autrui. 6) L’établissement d’une jurisprudence. 7) Le respect de toutes les créatures.

« Pratiquer la justice et l’équité est plus agréable a D-ieu que le sacrifice » (Prov.21:3)

« Le monde se maintient grâce a trois choses: la vérité, le jugement et la paix. Ces trois choses n’en font en réalité qu’une, si le jugement est exécuté, la vérité est satisfaite et la paix en résulte ». (Taan.68a)

Une lourde responsabilité repose sur ceux qui ont a administrer la justice, car d’eux dépend le sort de la communauté tout entière.
Les sages du talmud disaient « Un juge devrait toujours supposer qu’un glaive est dirigé la pointe contre son cœur, et que la « géhenne » (enfer) s’ouvre a ses pieds. » (Sanh.7a)

 

LE GOUVERNEMENT

 

La démocratie parait un mode de gouvernement de très loin préférable au totalitarisme.
Cependant, elle est porteuse d’un mal chronique, car son moteur essentiel est l’intérêt personnel des individus.
En définitive, tous ces intérêts conflictuels sont appelés a miner l’accomplissement vers lequel la société entière voudrait s’acheminer.

Le seul gouvernement qui puisse concilier avec équité l’intérêt individuel et l’intérêt public est celui fonde sur la croyance en D-ieu.
Le défaut inhérent a tous les gouvernements, qu’ils soient de type totalitaire ou démocratique, est qu’ils sont fondes sur des règles humaines.
En tout état de cause, c’est la même et éternelle confrontation fondamentale qui empoisonne l’humanité: la dualité de l’intérêt individuel et de l’intérêt public ce dernier étant censé avoir la primauté.
Le rôle d’un gouvernement est de définir sans équivoque la ligne de partage entre les deux domaines.

D’après nos maîtres, pour qu’un gouvernement soit digne d’exercer son office, il faut qu’il ait reçu l’approbation divine de sa fonction.
Mais c’est la nation qui détient, au point de vue civil, la souveraineté, car tout gouvernant doit voir son entrée en fonction approuvée par le peuple.

Le régime de liberté démocratique s’harmonise parfaitement avec celui de l’autorité centrale.
La première illustration en est fournie par le mode d’élection des représentants que la nation délègue a ses divers organismes et qui exercent, dans le cadre de la constitution, les pouvoirs législatif et judiciaire.
Ces organismes sont les tribunaux locaux et régionaux, ainsi que la cour supérieure de justice, composée de soixante-et-onze membres qui forment le Sanhédrin (celui-ci correspond au Parlement ou a l’Assemblée nationale).
C’est du Sanhédrin que dépend , en dernier ressort, la fixation de la Loi orale.
Ses attributions principales sont en outre, l’investiture du Roi et du Grand-Prêtre, ainsi que les décisions concernant la politique nationale.

 

LA ROYAUTÉ

 

Le Roi est le premier représentant de la Loi et son autorité, loin d’être absolue, se limite au pouvoir exécutif.
La loi d’Israël a institué la « séparation des pouvoirs » bien des siècles avant qu’elle ne fut reconnue comme indispensable par Montesquieu.

L’État que nous propose la Thora est une harmonie parfaite du principe démocratique et du régime monarchique.
Le trône est porté par la fidèle affection de la nation qui s’unit a lui par sa coopération active aux taches de l’État.
En effet, les citoyens n’étant pas considérés comme un troupeau a gouverner, mais étant appelés a gérer eux-mêmes une large partie de leurs affaires publiques comme, par exemple: designer leurs hommes de confiance aux organismes centraux, les liens entre la Nation et l’État deviennent plus étroits.

La majesté Royale détient sa dignité de la Majesté divine dont elle est une émanation.
Le Roi est l’oint du Seigneur. Si la structure de la société est a l’image de la forme hiérarchique gravée dans toutes les sphères de la création, la Royauté terrestre est elle aussi le miroir de la Royauté céleste.
L’Etat monarchique devient ainsi l’une des conditions de l’union harmonieuse dans l’ensemble de la création.

Un dirigeant doit être a la fois désintéressé, dévoué, visionnaire, courageux et par-dessus tout, humble.
Un vrai dirigeant doit être en mesure de nous montrer que le monde mène quelque part et que son avenir est entre nos mains.
Que nous ne sommes pas inéluctablement a la merci du préjudice ou du courant politique en vigueur.
Que chacun de nous contribue a l’Histoire et au cours des choses.

Base sur: La voix de la Thora de Elie Munk
Une vie pleine de sens par Simon Jacobson

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