Tsav

(Levitique 6:1 – 8:36)

  •  La prière: le clavier spirituel de l’univers

 


Nous avons dans notre Parasha, les lois concernant les « Korbanot » (sacrifices) Nous pouvons voir différents types de sacrifices motivés par des raisons differentes.
Il y a les offrandes en don, offrandes des prémices, sacrifices d’actions de grâces, sacrifices d’expiation (pour les fautes involontaires), et les sacrifices de culpabilité (pour les fautes volontaires).

LA PRIÈRE A LA PLACE DES « KORBANOT »

 

De nos jours, étant donné que nous n’avons pas de « Bet HaMikdach » (Temple de Jérusalem), nous ne pouvons faire ces sacrifices. Mais ils ont été remplacés par les prières.

 

Les offrandes en don sont aujourd’hui faites par le biais de la « Tsédaka » (aumône)
Les offrandes des prémices ne s’appliquent qu’en terre d’Israël et sont trop complexes pour être traitées ici.
Les sacrifices d’actions de grâces sont remplacés par le « Birkat HaGomel »: c’est une prière qui doit être récitée par des personnes qui se sont trouvées en danger et qui s’en sont sorties.
Les sacrifices d’expiation et les sacrifices de culpabilité ont été remplacés par certaines sections dans nos prières quotidiennes.

On est en droit de se demander comment les prières peuvent avoir le pouvoir de procurer une quelconque expiation et avoir quelque influence sur les événements.

Lorsque l’on apportait un sacrifice, il y avait certes l’animal, mais il y avait aussi une « Cavanna » (intention), une raison spécifique à cette offrande.
Ceci n’a pas changé: lorsque l’on prie, on doit avoir des « Cavanot ». Il ne s’agit pas de marmonner des mots qui n’auraient pour nous aucune signification.
Ou plus inefficace encore: d’avoir de « bonnes intentions », sans les matérialiser dans des actes ou des mots.

LES LETTRES

 

Nous avons déjà expliqué (Parasha Pekoude) que « Hachem » (D-ieu) a fait un « Tsimtsoum » (concentration de sa lumière infinie pour créer le monde).
L’une des méthodes utilisées pour faciliter ce processus a été de concentrer cette énergie dans les vingt-deux lettres de l’alphabet Hébraïque, et de créer le monde a partir de différentes combinaisons de celles ci.
Comme nous l’enseignent nos maîtres « Le monde a été créé avec dix Paroles » (Pirkey Havot 1.1)

 

Pour cette raison le nom Hébreu des choses et des êtres contient l’essence même de la chose.
Les lettres d’un mot sont la source spirituelle dans laquelle la chose nommée puise sa vitalité.
Par exemple, le taureau puise son énergie spirituel des lettres « Pe » et « Rech » qui s’écrit « PaR »

Ceci fonctionne un peu comme un programme d’ordinateur qui, en manipulant les caractères contenus dans l’ordinateur, produit le résultat désiré.
Exactement comme quelqu’un pourrait changer le résultat d’un programme en appuyant simplement sur les touches appropriées, de même on peut changer la nature et la configuration des lettres qui régissent l’univers, en touchant simplement sur la touche appropriée sur le clavier spirituel de l’univers.

LES VOYELLES

 

Tous les mots Hébreux sont constitués par la combinaison de deux différents types de signes, a savoir: les 22 lettres et les voyelles qui sont une « ponctuation » et qui déterminent la nature spécifique de chaque mot: ce sont elles par exemple qui déterminent le passé, le présent ou le futur, le masculin ou le féminin, si c’est un nom ou un verbe etc…
Tout comme les voyelles déterminent la nature ou le caractère d’un mot, de même elles déterminent sa prononciation.
On peut dire qu’elles donnent vie au mot; les lettres sans les voyelles sont dépourvues de mouvement, elles sont comme des corps sans âme. Le mot ne prend de sens que lorsqu’on lui ajoute sa ponctuation.
Ainsi les voyelles sont les clefs par lesquelles quelqu’un peut contrôler et manipuler les mots qui nomment et décrivent l’univers.
Celui qui sait comment contrôler les lettres, peut en fait manipuler l’univers même.

 

Rabbi Nahman nous a appris que les voyelles sont dérivées de petits points d’énergies spirituelles, dont la forme est similaire au graphisme de notre ponctuation écrite.
Cette énergie provient des « Cavanot » (intentions) que la personne infuse dans les mots qu’elle prononce.
Il nous dit que: les voyelles proviennent du désir.
Nous l’apprenons de « Chir HaChirim » (Cantique des Cantiques 1:11)
« Nous te ferons des colliers d’or, Avec des points d’argent. »
En Hébreu: des points d’argent se dit « Nekoudot Hakesef » et « Kesef » en Araméen signifie: « désir ».
Nous apprenons de la que c’est notre « désir » qui donne une signification au mots et aux lettres que nous prononçons.

Nos désirs sont des énergies: il y a des similitudes avec l’électricité qui est une énergie et se manifeste sous forme d’ondes, et cause des vibrations.
Les vibrations produites par les motivations qui sont derrière chacune de nos pensées paroles ou actions; sont insufflées dans les lettres associées a chacun de nos actes particuliers.
Par exemple, au travers de nos paroles ou actions motivées par de bonnes intentions, nous produisons des vibrations positives qui manipulent et affectent les lettres associées a une action particulière. Celles-ci sont en mesure de configurer de telle manière qu’elles influenceront notre destinée afin, que l’on puisse obtenir une bonne santé, du bonheur et des succès spirituels et matériels, etc…

Et contrairement, si les motivations de ces « Cavanot » sont contraires au désir d’Hachem, il se produira une configuration des lettres dans une direction négative qui entraînera de l’adversité dans notre vie comme des maladies, dépressions et des blocages matériels et spirituels.

Basé sur: Likouté moharan de Rabi Nathan sur les enseignements du Rabbi Nahman de Breslev

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