Be-Shalakh

 

(Exode 13:17 – 17:16)

 

  •  De l’argent qui tombe du ciel

 


 

FACE A LA MER ROUGE

 

Pris entre l’armée égyptienne et la mer rouge les fugitifs furent pris de panique; quatre camps se sont formés, les uns proposaient de plonger dans la mer un deuxième groupe proposait de se rendre et de retourner a l’esclavage un troisième groupe proposait de se battre et le dernier proposait de prier.
De toutes ces propositions diamétralement opposées; D-ieu n’a choisi aucune d’entre elles.

Aux premiers Moise répond: « Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Éternel va vous accorder en ce jour.

Aux seconds: car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais.
Aux troisièmes: L’Éternel combattra pour vous;
Aux quatrièmes: et vous, gardez le silence. » (Ex.14:13-14)

L’exil d’Égypte est une expérience que nous vivons a chaque génération, et que chacun de nous est tenu d’expérimenter chaque jour de sa vie.
Aucune des quatre solutions proposées n’est vraiment en mesure de nous libérer totalement de notre exil qu’il soit d’ordre matériel, politique, ou spirituel.
Analysons ces quatre attitudes plus en profondeur:
La première attitude de plonger dans la mer est de loin la pire, c’est chacun pour soi; que celui qui sait bien nager sauve sa peau et que les autres disparaissent.
La seconde attitude est une attitude défaitiste sans confiance ni en soi ni en D-ieu.
L’attitude du troisième groupe propose de prendre le taureau par les cornes en cela elle est positive mais son inconvénient c’est qu’ ils canalisent toute leur énergie dans ce combat contre le mal, ils sont absorbés dans leur lutte par la matérialité; Ils font des plans proposent des stratégies ils se reposent sur leur propre intelligence sans demander a D-ieu ou a Moise si c’est le moment approprié d’une telle action.
La quatrième attitude est certainement la meilleure mais sa faiblesse est qu’elle n’affronte pas réellement les problèmes elle laisse a D-ieu le soin de se débrouiller sans participer vraiment.

 

LA CINQUIÈME ATTITUDE

 

Voici la solution que propose D-ieu:
« Éternel dit a Moise: Pourquoi ces cris? » (Ex.14:15)
Ce que D-ieu leur demande c’est de ne pas avoir peur; d’avoir confiance en sa providence.
On doit réaliser que chacun de nos accomplissements n’est pas le résultat du travail de nos mains, mais que c’est D-ieu qui nous donne le pouvoir de prospérer.
Il nous est demande de prendre des initiatives et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mener a bien le travail entrepris; mais il faut savoir que seule la volonté Divine permettra l’achèvement fructueux de la tache entreprise, et quelle qu’en soit l’issue, la réussite ou l’échec de notre entreprise sera pour le bien.

« Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils marchent. » (ibid)
D-ieu nous demande de marcher dans la voie qu’il nous indique, vers le Mont Sinaï c’est a dire aller vers la Thora et vivre en pratiquant les « mitsvot » (commandements), et qu’il se crée un canal pour que nous soit attribuée sa bénédiction.

 

LA « PARNASSA »
(notre moyen de subsistance)

 

Le Talmud dit: que de procurer son moyen de subsistance est aussi difficile que de séparer la mer. (Pessakhim 118a)
Quel est la relation entre le fait de gagner sa vie et la séparation de la mer rouge?

La conception juive sur la question de la « parnassa » c’est que tous nos moyens de subsistance nous viennent de D-ieu; et que c’est au moment de Roch-HaChana qu’ est décidé le montant exact de ce que l’on va gagner tout au long de l’année. Et après ce verdict quel que soient l’effort et l’ingéniosité investis de notre part, cela n’augmentera pas d’un centime ce qui nous avait été assigné a Roch-HaChana.

Pourquoi direz vous alors travaillons nous? puisque dans tous les cas D-ieu pourvoira a nos besoins avec ce qui nous a été assigné a Roch-HaChana?

La réponse c’est qu’il nous est demandé de créer un « réceptacle » dans lequel pourra être contenue sa bénédiction.
Nos efforts quotidiens ne sont des lors rien de plus qu’une formalité, une devanture naturelle pour un processus surnaturel.
D-ieu pourvoit a nos besoins sans tenir compte de critères aussi naturels que: l’action boursière a taux d’intérêts indexés a l’inflation et a plus value détaxée du p.n.b. etc…
Mais par contre D-ieu insiste sur cette formalité, qu’il faut utiliser ses talents et ressources naturels créant ainsi ce « réceptacle » par lequel sera rendu possible l’acheminement du meilleur de sa bénédiction.

La relation entre le fait de gagner sa vie et la séparation de la mer rouge: c’est que ces deux choses n’ont rien d’évident, ils tiennent du miracle et procèdent de sa providence.

 

LA MANNE

 

Notre parasha nous relate le miracle de la Manne, nous y retrouvons le même message Divin.
Nous voyons clairement dans ce phénomène que c’est D-ieu qui pourvoit a la subsistance des Hébreux; par la manne qui tombe du ciel.
Quel que soit l’effort qu’ils fournissaient pour l’obtenir et combien il en prenaient, il y avait toujours exactement ce dont il avaient besoin. « celui qui avait ramassé plus n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n’en manquait pas. Chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture. » (Ex.16:18)
Le Talmud (yoma 75) nous apprend que pour les justes la manne tombait au seuil de leurs portes; les hommes moyens devaient sortir pour la ramasser et quant aux impies ils devaient aller très loin pour la trouver.
Et que pour les justes elle était sous forme de pain. Pour les hommes moyens sous forme de gâteaux et que les impies devaient la moudre ou l’écrasé avant de pouvoir la consommer.

Nous voyons que le réceptacle naturel diffère d’un homme a l’autre suivant sa relation avec la Divine providence. Même le juste doit sortir de sa tente (avoir une action physique) pour prendre la manne.
Peu importe ce que vous faites, le pain vient du ciel, et l’attribution de cette subsistance est un miracle quotidien, et ne peut s’effectuer que par le canal d’une construction terrestre.
En fin de compte le pain que nous mangeons, ce pain que nous achetons avec l’argent que nous gagnons au travers nos professions respectives; n’est autre que le « pain du ciel » cette manne que consommaient nos ancêtres.

Basé sur: Des discours du Rabbi de Loubavitch « z.l. »

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BE-SHALAKH De l’argent qui tombe du ciel

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