Metsora

(Lévitique 14:1 – 15:33)
  • L’impureté de la femme pendant ses menstruations

NOTIONS INCOMPRISES

Notre Parasha traite des impuretés provoquées par des écoulements séminaux dans le cas des hommes, et écoulements de sang chez les femmes que la Thora nomme « Zav » (flux). Elle traite des cas de flux normaux et anormaux et donne des prescriptions différentes selon les cas. De nos jours, nous observons les mêmes prescriptions pour le cas d’un flux normal ou anormal.
Toutes ces lois de « Taharat HaMishpakha » (pureté familiale) sont d’une extrême importance.

Nombreux sont ceux qui ont rejeté en bloc toutes les lois qui touchent a la pureté familiale parce qu’une notion, un mot, les dérangeait et même les choquait profondément: l’impureté.
Ils voyaient dans ce terme les vestiges d’une civilisation ancienne, primitive ou les tabous et les superstitions empêchaient l’homme de comprendre un fait souvent simple et des plus naturels.
En effet; dans nombre de religions ou civilisations, le terme d’impureté est très péjoratif.
Cette notion dans la Thora de pureté et d’impureté notion dont fait partie l’impureté de la femme « Nida » montre que ces concepts recouvrent exclusivement une réalité d’ordre spirituel.

 

L’ENTERREMENT D’UN ESPOIR

D’une manière ou d’une autre, les différents états ou catégories d’impuretés sont en rapport avec la mort, la source d’impureté la plus grave étant celle du cadavre.
L’impureté de la « Nida » est provoquée aussi par la destruction naturelle d’une vie en puissance.
En ce sens, l’impureté représente un certain état psychologique dans lequel se trouve nécessairement toute femme qui, consciemment ou inconsciemment, désire assurer pleinement son rôle de femme et d’épouse.
La Thora a voulu que la femme prenne le temps de « réfléchir », qu’elle prenne un peu de recul âpres chaque période de règles, ceci afin qu’elle puisse capter le message que lui adresse son corps.
De même qu’âpres avoir enterré un parent proche, il est inconcevable que l’on aille aussitôt apres danser ou festoyer (parce qu’il est nécessaire de méditer et de prendre du recul face a l’événement que l’on vient de vivre) de même âpres chaque période de règles qui sont elles aussi une sorte d’enterrement, il-est inconcevable que la femme s’unisse de suite a son mari comme s’il ne s’était rien passé.

 

SAUVER L’AMOUR

Et toujours au niveau psychologique, les lois de pureté contribuent a l’équilibre du couple.
Elles prémunissent des dangers qui guettent l’amour conjugal: l’excès et l’habitude.
Les cinq jours des règles, suivis de sept jours de purification, obligent les époux a une abstinence rigoureuse qui ne prend fin qu’apres l’immersion dans le « Mikve » (bain rituel). voir: les secrets du Mikvé.
Cette séparation physique recrée le temps platonique des fiançailles, elle favorise le dialogue du « Je » et du « Tu » et par-delà l’amour, le respect de l’autre.
L’amour fait alors place a l’amitié profonde sincère et réelle et tout couple honnête sait que seule cette « amitié » garantit l’authenticité de l’amour.
Lorsque le dialogue du corps est le seul que le couple ait été capable d’instaurer, il y a de grands risques que ce dialogue ne devienne très vite un dialogue de sourds !
Chacun des partenaire du couple comprend mieux que l’autre n’est pas la pour satisfaire son désir, que l’autre n’est pas un objet mais une personne.
Ils prennent conscience, l’un de l’autre, que l’important, c’est la personnalité profonde de l’être et que l’amour n’est pas jouissance égoïste, mais désir de rendre l’autre heureux.
Lorsqu’en suite, les époux se retrouvent, après l’immersion de la femme dans le « Mikvé », l’union physique, en pureté et sainteté, peut être élevée a un niveau tel qu’elle devient l’instrument de leur union spirituelle: « Il s’attachera a elle et ils seront une seule chair » (Gen.2:24)

 

LA PURETÉ POUR ACCÉDER A LA SAINTETÉ

On comprend, des lors, et on ne saurait assez le souligner, qu’aucun jugement de valeur ne s’attache aux concepts de pureté et d’impureté.
La femme « Nidda » n’est nullement diminuée ou dévalorisée par rapport a ce qu’elle est lorsqu’elle est « pure ».
Les termes « pureté » et « impureté » désignent des situations données et déterminent un comportement adéquat au regard de la loi religieuse.

La période d’abstinence sexuelle de douze jours pourrait paraître fort prolongée. Mais il faut reconnaître qu’elle établit, dans les rapports entre époux, un rythme parfait qui s’harmonise exactement aux deux grandes nécessités: empêcher l’excès de passion et la froideur de l’habitude.
Ce cycle répond entièrement aux besoins les plus intimes de la physiologie et de la psychologie.
Par exemple, a l’époque biblique, entrer dans le « Bet-HaMikdach », consommer la « Trouma » (aliments saints consacres aux sacrifices) exigeaient un état de pureté.
Mais il n’existe même pas, fondamentalement, d’obligation religieuse pour celui qui est impur, de se purifier.
Par la « Tevila » (immersion) la femme peut, a nouveau, se rapprocher de son mari, mais cette purification ne devient « Mitsva » (commandement) que par rapport a la « Mitsva » de procréation, qui est un acte éminemment saint.

 

LE CYCLE DE LA LUNE

Les kabbalistes considèrent la dualité des sexes comme correspondant a la dualité des astres des sphères supérieures.
Le soleil, source de toute énergie, invariable dans sa puissance de rayonnement, représente le principe masculin: il est « pareil au jeune époux sortant de la chambre nuptiale » (Ps.19:6)
La lune connaît par contre les périodes mensuelles d’éclipse, ou elle semble se dérober a son partenaire, pour revenir a lui ensuite et aller a sa rencontre.
Il est a noter que le cycle de la lune et celui de la femme est le même, c’est a dire vingt neuf jours et demi.
Ce sont ces rapports aux deux « grands astres » qui constituent la préfiguration du principe du masculin et du féminin.
Les règles périodiques de la femme sont inscrites dans les lois de la création.

Basé sur: La voix de la Thora de Elie Munk
Le vrai visage de la femme juive du Rav Haim Dynovitz
Le judaïsme et la vie conjugale du Rav E. Gugenheim

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Mem Questioning, water, wave, the spring and origin, the mother, the open or closed womb (Mem Sofit)