Kedoshim

 

(Lévitique 19:1 – 20:27)
  • La Sainteté

SOYEZ SAINTS! CAR MOI JE SUIS SAINT

Notre Parasha se trouve exactement au milieu du livre Saint; ceci pour nous signaler que nous touchons le cœur du message biblique, c’est-a-dire la « Kedoucha » (Sainteté). D-ieu en s’adressant a tout Israël, du plus petit au plus grand, leur demande (autoritairement) d’être Saints.
Et la raison invoquée c’est que D-ieu lui même est Saint.

On ne devient pas Saint en faisant quelque chose de précis ou par quelque action, non, c’est un état d’être: « être Saint ».
Ainsi on peut comprendre l’argument invoqué: « car moi je suis Saint » cette demande a été formulée par l’Etre par excellence « Je suis celui qui Est ». (Ex.3:14)
Cet idéal de Sainteté est irrationnel par définition. Il est propre a Israël. C’est D-ieu qui a crée la barrière entre le sacré et le profane , entre la lumière et les ténèbres, entre Israël et les nations, entre le Shabbat et les six jours de travail.
D-ieu a séparé la nation d’Israël de toutes les autres nations, par sa sainte Thorah, comme il est dit: « je vous ai séparés de tous les peuples pour que vous soyez a moi ». (Lev.20:26)

LE MARIAGE, UN REMPART A LA DÉBAUCHE

Il est intéressant de noter que les règles concernant le mariage se trouvent dans la Guemara « Kedouchim » (sainteté).
Dans la cérémonie du mariage, lorsque l’homme passe la bague au doigt de sa future femme, il lui dit: « At MeKoudeshet Li » ce qui n’est pas sans rappeler la demande que D-ieu a faite a Israël: « Vous serez Saints (pour moi) ». (Lev.19:2).
Rashi explique que être saint, consiste avant tout a s’écarter des rapports sexuels interdits et du pêché en général car dit-il, partout ou tu trouveras une barrière devant la débauche, tu trouveras mention de la sainteté.
Lorsqu’un homme épouse une femme, il la sépare, la soustrait aux autres hommes, donc l’acte des « Kedouchim » (Mariage) consiste a se séparer de la débauche.

La signification fondamentale du concept de sainteté c’est essentiellement la séparation: ce qui est saint est en dehors des limites, intouchable.
Aucun être ne possède de sainteté intrinsèque: elle est le fruit de sa réceptivité et du travail effectué sur lui-même.

LES PORTES DU MONDE A VENIR

La sainteté se dévoile sous trois formes: la sainteté de l’espace: au travers du « Bet HaMikdach » (Temple), celle du temps: a l’occasion du shabat et des fêtes, et au niveau de l’homme: lorsque sa « Neshama » (âme) est connectée a lui-même.

Cet état de sainteté ne peut exister que dans la mesure ou l’on est relié a la source de toute Sainteté, c’est-a-dire D-ieu.
Mais avant d’accéder au niveau de la Sainteté, il faut accéder a la vertu de la « Nekiout » (propreté morale); cela se fait en combattant ses mauvais instincts.

La débauche n’exerce sa domination qu’en ce monde-ci et elle n’a rien a voir avec le monde a venir.
Aussi celui qui s’attache a celle-ci n’a-t-il pas de part dans le monde a venir et en ce monde-ci, sa part est celle de l’impureté.
Par conséquent, l’on doit se séparer de la débauche afin de ne pas être souillé par celle-ci.

LE CHEMIN DE LA SAINTETÉ

Il faut s’attacher a D-ieu souverain de ce monde et du monde a venir et le seul moyen consiste a imiter les attributs de Sainteté Divine.
Car celui qui s’attache a D-ieu en assumant le joug des « Mitsvot » (commandements) acquiert une part dans ce monde-ci et dans le monde a venir.

La phase supérieure pour s’attacher a la Sainteté, c’est l’étude de la Thora qui permet l’union intellectuelle avec D-ieu. Car la Thora est l’une des expressions privilégiées de la Sainteté Divine.
Quant a la phase ultime avant l’état d’être ‘Saint’ c’est la « Perichout » (détachement) c’est a dire être capable de faire abstraction de son ‘Moi’, de renoncer a sa propre volonté de a ses propres désirs pour faire place exclusivement a la volonté Divine.

Basé sur: La rose aux treize pétales de Adin Steinsaltz.
Mesilat yasharim de Rabbi Moshe Haim Luzzato.
Sepher HaZohar HaKadoch
Lettre sur la Sainteté.

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La sainteté, sacré, sacrifice (Korban), élever, rapprocher, annuler les limites; léger, immatériel.