Balaq

 

(Nombres 18:1 – 22:2)

 

 

  • Les sciences occultes

 

 


 

ISRAËL ET LES SCIENCES OCCULTES

 

Balaq était le plus grand magicien de son époque. Il fit appel a Balaam le prophète pour maudire Israël, car sa force était dans ses paroles de malédiction.
Balaam le prophète était comme l’arme meurtrière dans la main de Balaq le magicien.

 

Il est écrit dans le livre de Josué (13:22) « Balaam fils de Beor, le magicien. » Le magicien? N’était il pas prophète? Balaam fut prophète au début, mais il ne fut plus qu’un magicien après l’épisode de notre parasha.

Balaam était petit fils de Laban; il apprit chez lui a Aram les sciences occultes et magiques, il voyait par l’horoscope l’heure du déclin d’un homme et il exploitait ce moment pour le maudire en prononcent des noms sacrés.

Le judaïsme ne nie pas l’effectivité de l’astrologie et des moyens de divination, ni même les pouvoirs de la magie et de la sorcellerie; mais par contre, interdit son usage car toutes ces sciences proviennent de forces impures.

Donc ces forces et ces sciences sont effectives mais seulement jusqu’à un certain niveau.
Nos maîtres nous ont enseigné « Il n’y a pas d’astrologie pour Israël ». Sa destinée ne dépend pas des astres, mais de ses mérites.
En se connectant a la Thora les juifs sont au-dessus de l’influences astrales.

« Tu seras entièrement au Seigneur ton D-ieu » (Deut.18:13) est a comprendre dans le sens: Marche entièrement avec Lui, aie confiance en Lui, n’interroge pas l’avenir, mais accepte tout ce qui t’advient d’un coeur entier: alors tu seras avec Lui, tu seras Son héritage!

 

LA BRISURE DES VASES

 

Les forces occultes telle que la sorcellerie sont appelées les « sagesses extérieures » car celles-ci proviennent des « Klipot » (déchets) du domaine de la « brisure des vases »
La première étape du processus de la Création fut le « Tsimtsoum » (contraction divine) (pour plus de précisions concernant le « Tsimtsoum » voir la parasha Pekoude « comme au cinéma »)
Dans la seconde étape du processus de la Création, la lumière divine provenant de « L’En-Sof » (infini) jaillit dans l’espace vide sous forme de rayon en ligne droite; ensuite cette lumière émana selon un principe de séparation; ces lumières furent contenues dans des vases solides.
Quand ces lumières emmenèrent par la suite, leur impact se révéla trop fort pour leurs récipients qui ne purent les contenir et, de ce fait éclatèrent.
La majeure partie de la lumière libérée remonta a sa source supérieure, mais un certain nombre d’étincelles demeurèrent collées aux fragments des récipients brisés.
Ces fragments, de même que les étincelles divines qui y adhéraient, « tombèrent » dans l’espace vide.
Ils donnèrent naissance, a un moment donné, au domaine de la « Klipa » que la terminologie kabalistique nomme « Sitra Hara » (l’autre coté).

 

Les « sagesses extérieures » proviennent de ce lieu, c’est-à-dire de la brisure des vases; des déchets, résidus de la sainteté.
Par exemple, chez l’homme, il y a plusieurs sortes de déchets et de résidus; comme les ongles, les cheveux, la sueur les excréments. De même, toute « sagesse extérieure » provient des surplus et des déchets de la sainteté.

 

ASTROLOGIE ET DIVINATION

 

Abraham avait vu dans son horoscope qu’il n’était pas destiné a avoir de fils.
D-ieu lui dit « Trêve de ton astrologie! Les planètes n’ont aucune influence sur Israël ». (Chab. 156a)

 

Cette histoire Talmudique exprime très bien l’idée que les prévisions défavorables d’un devin quoi qu’exactes, peuvent être évites, comme par exemple dans ce cas: par un acte de « Tsedaka » (charité)

« Deux disciples du Rabbi Khannania s’en allaient fendre du bois.
Un astrologue qui les vit dit ceci: « voila deux hommes qui sont sortis mais ne reviendront pas. »
Un vieillard se trouva sur leur chemin, qui leur adressa cette supplication: « Faites-moi la charité; voila trois jours que je n’ai pas mangé. »
Ils avaient un morceau de pain; ils le coupèrent en deux et en donnèrent la moitié au pauvre homme.
Celui-ci mangea, pria pour eux et dit: « Puissiez-vous sauver votre vie en ce jour, comme vous avez sauvé la mienne. »
Ils allèrent et revinrent en paix.

Or , il se trouvait des gens qui avaient entendu la prédiction de l’astrologue; ils l’interpellèrent: « N’avais-tu pas déclaré que ces deux hommes ne reviendraient pas ?
-Alors je suis un menteur?, répondit-il.
Ils allèrent examiner l’affaire en détail; que trouvèrent-ils? un serpent coupé en deux; un de ses tronçons dans la charge de bois du premier disciple, le second tronçon dans l’autre.
Les gens leur dirent: « Que vous est-il arrive aujourd’hui? » Ils racontèrent leur rencontre, et l’astrologue s’écria: « Que puis-je faire, si le D-ieu des juifs s’apaise moyennant la moitié d’un morceau de pain! » (Chab. 8d)

 

QUI Y TOUCHE S’Y BRÛLE

 

Mais le Talmud nous avertit aussi « que quiconque pratique la divination, son augure l’atteindra finalement. » (Chab. 8d)
Mesure pour mesure; c’est parce que tu crois a la magie que tu en subiras les conséquences, qu’elles soient pour le bien ou pour le mal; quiconque y croit, en sera affecté.

 

Voici une autre histoire talmudique qui illustre cette idée:

« Joseph célèbre par la manière dont il honorait le shabbat, avait pour voisin un païen fort riche. Celui-ci fut averti par les Chaldéens que ses richesses passeraient en possession de Joseph.
Alors il vendit tout son bien, et du produit acquit une perle, qu’il serra dans son bonnet.
Comme il passait un bac, le vent emporta son bonnet, la perle tomba dans l’eau et un poisson l’avala.
Ce poisson fut péché et le vendredi on l’apporta pour le saler.
Les pécheurs cherchèrent un acquéreur; on leur conseilla de le proposer a Joseph, le fidèle du shabbat, qui habituellement recherchait cette sorte de poisson. Ils le prirent donc et le lui portèrent. Quand Joseph le découpa, il trouva la perle, qu’il vendit pour un prix magnifique. » (Chab. 119a)

 

LA SORCELLERIE

 

Quant a la sorcellerie, les membres du Sanhédrin devaient en connaître l’art qui porte sur la connaissance des noms de l’impureté a l’aide desquels les sorciers réalisent leurs opérations magiques.

 

Les forces impures n’ont aucune action par elles mêmes, sans D-ieu, elles ne sont rien, elles ne peuvent influer que suivant les règles fixées par D-ieu créateur de toutes choses.
Il a en effet conféré a ces forces un niveau de puissance supérieur a celui des forces naturelles qui procèdent des étoiles et des constellations.
Elles ont par conséquent le pouvoir de modifier l’ordre naturel des constellations tel qu’il fut établi au moment de la création; mais elles ne peuvent en aucun cas apporter la moindre modification dans l’ordre provenant de la sainteté supérieure.
Au contraire, lorsqu’on les conjure par les noms des forces de la sainteté, elles cessent aussitôt toute activité.
C’est pourquoi les membres du Sanhédrin devaient connaître ces pratiques pour pouvoir les annuler en les conjurant par les noms du Saint Béni soit-Il qui leur correspondent dans la sainteté.

 

LA SORCELLERIE DES MOABITES

 

La Parasha se termine par une catastrophe: « Le peuple mangea et adora leur dieux » (Nom.25:2)
Des qu’ils eurent mangé quelque chose de leur sortilège, ils adorèrent aussitôt leurs idoles.
« Israël s’attacha a Baal Peor » (Nom.25:3) Lieu duquel Balaam a essaye de maudire Israël, « et Balaq emmena Balaam sur la cime de Peor » (Nom.23:28)
Certes D-ieu ne lui a pas permis de maudire, Il a au contraire mis dans sa bouche des bénédictions; mais le cœur de Balaam, lui, était toujours dirigé vers le mal, et malgré tout, une poussière de malédictions a atteint Israël dans cette parasha.
« Ce sont elles (les femmes moabites) qui, par la parole de Balaam, ont entraîne les fils d’Israël ». (Nom.31:16) Il n’est pas dit: « Par le conseil de Balaam » mais « par la parole de Balaam » qui mit des mots dans la bouche des femmes.
En effet, il n’y a pas de sorcières et de magiciennes au monde qui soient comparables aux Moabites, mais elles ignoraient les formules verbales nécessaires pour parfaire leurs sortilèges.
Aussi, agirent elles grâce a la parole de Balaam et elles parachevèrent leur magie qui ainsi devint efficace.

 

Basé sur: La voix de la Thora de Elie Munk
Le livre brûle de Marc-Alain Ouaknin
Nephesh Ha Khayim de Haym de Volojine
Le Sepher HaZohar HaKadoch

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Bet Duality in world creation, first letter of the Thora (Bereshit), construction