Emor

 

(Levitique 21:1 – 24:22)
  • Les dix lumières (Sephirot)

LES SEPT « MIDOT »

Notre Parasha nous demande de compter le « Omer » et nous rappelle les fêtes en nous précisant a quel moment nous devons les célébrer.

Le compte du Omer est une préparation au don de la Thora (Shavouot) Il nous faut au cours de cette période de 49 jours, perfectionner nos « Midot » (qualités, vertus).

Aussi a chacune des sept semaines de l’Omer est-il associé l’une des sept « Midot ». Et chacune de ces sept semaines comprend a son tour sept jours, qui contiennent eux même ces « Midot’.
Pendant les 49 jours en effet qui se sont écoulés entre leur libération d’Égypte et la Révélation au Sinaï, nos ancêtres se sont perfectionnes graduellement jusqu’à atteindre, la veille de cette rencontre avec D-ieu, le degré de « Malkhout Che beMalkhout ».

De nos jours, chacun de nous a le devoir de travailler selon ses moyens propres, a la perfection du monde dans lequel nous vivons et celui de hâter ainsi l’avènement des temps messianiques.
Les sept semaines de la « Sefira » (compte du Omer) sont vouées en quelque sorte a cet effort que chaque juif peut et doit accomplir sur sa personne.
Car en nous libérant de l’esclavage, D-ieu a voulu faire de nous son peuple.
Durant les 49 jours qui s’écoulent entre la fête de Pessah et la Révélation au Sinaï, Israël a vu s’ouvrir devant lui les portes de la pureté! D’une horde d’esclaves, nos ancêtres deviennent « un royaume de pontifes et un peuple Saint ».

Dans la plupart des « Sidour » (livres de prières) pour chacun des jours de l’Omer, il y a des annotations comme: « Gevoura (qui est dans) Tiferet ».
Ce sont des notions cabalistiques que l’on nomme « Sephirot ».
Dans nos fêtes, comme a Soukot par exemple: ces « Sephirot » se retrouvent dans notre « Souka » (cabane) accompagnées des noms des 7 « Bergers » d’Israël (d’Abraham a David) chacun d’eux étant associe a l’une de ces « Sephirot »; car chacun d’eux a ramené le monde vers la perfection voulue par le Créateur en excellant dans l’une de ces « Midot ».

 

UN PONT ENTRE LE FINI ET L »INFINI

On peut comprendre que les « Sephirot » sont des « Midot » c’est a dire des qualités commune au Divin et au profane, c’est en sorte un langage commun entre le monde fini et l’infini.
Il existe entre l’essence infinie de D-ieu, indéfinissable et le monde, un vide infranchissable.
D-ieu a fait le « Tsimtsoum » (contraction de sa lumière Divine) et il a laissé un pale reflet de cette lumière originelle dans les « Sephirot », que l’on appelle aussi « les dix lumières ».
C’est au travers de ce système « Séphirotique » que D-ieu contrôle le monde, c’est au travers de celui-ci que passe le flux divin, les « Sephirot » sont des forces par lesquelles l’essence divine originelle est révélée.

La somme de toutes ces « Sephirot », dans leurs multiples interrelations, constitue le lien permanent qui unit D-ieu au monde. En réalité, il s’agit la d’une relation de réciprocité, car le monde, a son tour, peut réagir et même agir tout seul. Cette réciprocité crée un double processus ascendant et descendant.

L’organisme des « Sephirot », avec ce processus d’action et de réaction, fonctionne a bien des égards comme un système purement mécanique. L’homme, qui est la seule créature capable d’agir librement sur le système, peut cependant provoquer des altérations, de portée variable, dans leurs modes de fonctionnement et dans leur programme. Car chaque acte de l’homme s’y répercute.

Chacune de nos actions a son prolongement dans tous les mondes, puis revient dans notre propre monde, sous une forme ou sous une autre, par un processus de « feedback ».
C’est comme si le monde était une tour de contrôle a partir de laquelle les dix « Sephirot » dans leurs différentes combinaisons, deviennent opérationnelles.

Du fait qu’existe un système de causes et d’effets, une force motrice qui anime tous les mondes, chaque personne peut parvenir a toucher dans ses actions, ses pensées et ses aspirations, chacun des points particuliers des degrés supérieurs de l’Etre. Non seulement l’homme est libre d’agir dans ce système, mais aussi chacun de ses actes revêt une portée incommensurable.

Tout comme les dix « Sephirot » existent dans le monde supérieur, elles existent également dans l’âme humaine: c’est la ou on les nomme des « Midot ». Ce sont leurs diverses relations qui créent et révèlent le large éventail des pensées, des sentiments et des expériences de l’homme.

 

 

 

 

LES DIX « SEPHIROT »

Les trois premières « Sephirot » désignent les éléments fondamentaux de la connaissance. (Intellect)

« Hokhmah » (Sagesse)Roch HaChana)
C’est la vision première, ce qui distingue et crée, elle est la source de la compréhension intuitive.

« Binah » (Discernement) Kippour
Exprime la faculté d’analyse et de synthèse de l’intelligence, c’est ce qui cherche a découvrir la signification de ce qui lui vient de la Sephirah de « Hokhma ».

« Daat » (Connaissance)
Concrétise la prise de conscience en termes de conclusions et vérifie dans l’abstrait les faits. C’est elle qui permet a la conscience d’effectuer le passage d’une forme d’existence a une autre, tout en s’assurant par la même de sa propre continuité.

Viennent ensuite les trois « Sephirot » des émotions supérieures (émotif)

« Hessed » (Générosité) Abraham, Pessah
C’est la grâce et l’amour, c’est notre capacité d’être attiré par les choses et de les désirer.
Cest le flux qui se donne tout entier en s’épanchant sur le monde, le don de soi, que ce soit en termes de volonté, d’affection ou de relation, et qui en se donnant, s’ouvre sur la Sephirah de « Gevourah ».

« Din, Gevourah » (Rigueur) Isaak, Chavouot
C’est la capacité de contracter sa force et de l’interioriser: une concentration de puissance qui fournit une source d’énergie alimentant la haine, la crainte mais aussi la justice, la retenue et la maitrise.

« Tipheret » (Harmonie, beauté) Jacob, Soukot
C’est la Sephira de l’harmonie, source de la compassion d’une part, de la beauté de l’autre. Ce double aspect peut surprendre. Mais Tipheret étant la synthèse, ou l’équilibre, des forces supérieures d’attraction et de rejet, elle inclut tout naturellement l’éthique et l’esthétique, qui toutes deux se nourrissent de la dialectique des deux « Sephirot » précédentes; « Hessed » l’attraction, et « Gevourah » le rejet.

On arrive aux trois « Sephirot » constitutives de ces elements de l’ame qui sont en prise directe avec la realité. (Instinctif)

« Netsah » (Victoire) Moise, Simkha Thora
C’est la volonté de surpasser ou d’imposer, qui informe le desire ardent que l’on peut avoir d’atteindre son but.

« Hod » (Gloire) Aharon, Hanouka
Mué par cette volonté de réussir, c’est la capacité de ne pas se laisser arreter par les obstacles: l’obstination et la perseverance. A nouveau, comme pour les deux triades précédentes, « Netsah » et « Hod » aboutissent a une sephira médiatrice:

« Yessod » (Fondation) Joseph, Pourim
La force qui permet de relier les choses, d’etablir des passerelles entre elles, la communication avec autrui, la transmission.

Quand a la dixième Sephira:

« Malkhout » (Royauté) David, Shabat et l’avènement du Messie
C’est le lieu de passage a l’acte, lorsque les potentialités de l’âme s’expriment vers le dehors sous forme de pensée, parole et action. « Malkhout » permet a la conscience de retourner a « Keter » (Couronne), la toute première et suprême Sephira, celle de la volonté suprême source de toute volonté et des diverses forces qui font agir l’âme de manière inconsciente.

Basé sur: La rose au treize pétales du Rav. Adin Steinsaltz

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10 Sephirot, kabbal-art, AI-art, Parasha HaSavuah

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