Ahare Mot

 

(Lévitique 16:1 – 18:30)

 

  • La “Techouva” ou l’Âme et le “péché”

 


 

L’ÂME DE KIPPOUR

 

Notre Parasha traite du service du “Cohen Gadol” (Grand Prêtre) le jour de Kippour. Cette même Parasha nous dit que la “Nefesh” (l’âme) se trouve dans le sang c’est la raison pour laquelle il est interdit d’en consommer.
Nous allons essayer de clarifier le concept “d’Âme” et le rapport qui l’unit a “Yom-Kippour”.

 

 

LES DEUX BOUCS

 

Le jour de Kippour, le “Cohen Gadol” prenait deux boucs, l’un était pour l’Éternel et l’autre pour “Azazel” (Satan). Ils devaient être rigoureusement semblables, mais leur sort était très différent. Le sang du premier était aspergé par le “Cohen Gadol” devant l’Arche sainte, dans le “Kodesh HaKodeshim” (Saint des Saints).
Quant au second, il était envoyé dans le désert après que le “Cohen Gadol” l’ait chargé des péchés de tout Israël.
Les deux boucs représentent deux caractéristiques distinctes du peuple Juif.
La première incite l’Âme juive a avoir envie d’une proximité avec D-ieu.
Elle est symbolisée par l’aspersion du sang sur l’autel.
Quant a la seconde, elle est constituée par les péchés d’Israël qui semblent contredire cette aspiration.
Toutefois, étant donné que l’Âme “Neshama” est pure dans son essence, ses péchés sont inspirés par des facteurs extérieurs et ne représentent donc pas sa véritable volonté.
Tout Israël, a Yom Kippour, prend conscience de son vrai potentiel et rejette ses fautes: celles-ci, par conséquent, se détachent d’Israël et tombent comme des feuilles mortes.

En ce jour, le “Satan” n’a pas le droit d’accuser. Nous le savons car la valeur numérique de “Ha Satan” (le Satan) est trois cent soixante quatre.
Pendant trois cent soixante quatre jours, il a le droit d’accuser, mais le trois cent soixante cinquième, c’est a dire le jour de Kippour, ce droit lui est retiré (Yoma 20 a).

 

 

UN RECOMMENCEMENT

 

Yom-Kippour s’appelle aussi le jour du Grand Pardon.
Ce pardon ne se fait pas d’un coup de baguette magique, mais presque…
Pour que ce pardon soit effectif Il nous est demandé de faire “Téchouva”, c’est a dire un retour; un nouveau départ. La “Téchouva” est une réparation car elle est recommencement.

Fondamentalement, la “Téchouva” dépasse le problème du péché.
Le mot “Khet” que nous traduisons par ‘péché provient d’un verbe que la Thora utilise pour les archers du Roi David et qui signifie manquer la cible; le péché est donc tout autre chose qu’une infraction ou une violation, C’est un manquement a soi même !
Le pécheur est un homme qui rate sa vie.

La “Téchouva”, c’est moins revenir de ses fautes qu’aspirer a revenir a D-ieu.
La “Téchouva” étant l’une des sept choses qui préexistaient a la création, il est clair que, dans son essence, elle n’est pas liée au péché.
Toute “Téchouva” signifie: revenir a la maison de l’âme.
Par la “Téchouva”, nous parvenons a l’Être Divin en soi qui n’est pas lié au temps, l’Être en lequel le passé, le présent et le futur sont unifiés en un au-delà du temps. A ce stade primitif, tout se passe comme si rien n’avait jamais existé: et ce stade précède la faute, il se situe avant la faute. C’est pourquoi le pardon est possible: puisque a ce stade rien ne s’est encore réellement passé.

 

 

L’ÂME COMME UN DIAMANT INALTÉRABLE

 

L’Âme (Neshama) n’a rien a réparer, elle reste toujours pure car le péché ne peut l’affecter. L’Âme “Nefesh” (individualité, force vitale contenue dans le sang) et l’Âme “Roua’h” (esprit) peuvent pécher; mais pas la “Neshama” (l’Âme immortelle étincelle de l’infini Divin). Celle ci est comme un diamant qui tombé dans la boue: il y perdrait son éclat, mais non sa pureté: il ne peut en rien s’altérer.

La “Neshama” n’a qu’une présence virtuelle en chacun de nous; car nous pouvons refouler le Divin. Dans ce cas, l’Âme se promène autour de l’homme en attendant qu’il lui ouvre la porte de sa personne.
La “Téchouva” consiste a faire revenir a soi la “Neshama”.
Et pour cela, il faut avant tout la rechercher, comme si l’Âme était une petite étincelle enfouie sous la cendre, les braises ou le fumier et qu’il faille fouiller pour la ranimer.
Faire “Téchouva”, c’est non pas revenir a celui que j’ai été, mais aller vers celui que je dois être, c’est a dire a l’image de Dieu comprenons: fidèle a l’image que D-ieu se fait de l’homme.

 

 

LE RETOUR DE L’ÂME

 

Pour faire revenir a soi la “Neshama” il faut que la “Nefesh” et la “Roua’h” qui sont les deux premiers niveaux de l’Âme se regardent l’une l’autre, l’homme peut ainsi apercevoir la sagesse suprême. La “Neshama” alors s’introduit en elles et s’attache a elles et quand la “Neshama” gouverne; l’homme est appelé Saint.
Après que l’individualité (Nefesh) et l’intelligence (Roua’h) se sont accordées ensemble, elles deviennent un trône pour l’Âme (Neshama) qui s’appuie sur celui-ci.

Basé sur: Le chandelier d’or de Josy Eisenberg et Adin Steinsaltz
Ein Yakov et Sepher HaZohar HaKadoch

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Aleph Kabbal Art